Décryptez la guerre de 1870 à travers des grands chefs-d’œuvre de peinture lors d’une conférence donnée par François Robichon, historien de l’art, au Musée de la guerre 1870 à Loigny-la-Bataille !
Sous les commentaires de François Robichon, historien de l’art, découvrez comment, des scènes de bataille aux portraits, des artistes ont immortalisé sur toile blanche l’horreur et l’héroïsme de la guerre de 1870. En apprenant à lire et à comparer les tableaux, vous découvrirez qu’un même épisode de l’Histoire de France peut avoir plusieurs versions…
La légende noire et la légende dorée de la guerre 1870
En peinture, l’iconographie de la guerre de 1870-1871 oscille entre deux sentiments extrêmes : l’héroïsme et le défaitisme. Comment concilier le courage plein de furia du soldat français, fantassin ou cavalier, et les batailles perdues qui conduisirent à une défaite humiliante en 1871 ?
La légende noire, c’est celle qui montre nos morts et nos défaites. Ce sont par exemple Les morts en ligne d’Auguste Lançon, œuvre présentée au Salon de 1874, ou encore Ligne de feu de Georges Jeanniot exposée au Salon de 1886. Revendiquant une sorte de vérité issue d’expériences personnelles, la légende noire fait polémique dans un pays traumatisé par sa défaite face aux Prussiens et reste ainsi longtemps confidentielle.
A contrario, la légende dorée, amplement développée par des écrivains comme Paul Déroulède et des historiens comme Dick de Lonlay, a tout de suite trouvé son public et le succès. Le peintre Alphonse de Neuville fait un triomphe avec ses Dernières Cartouches au Salon de 1873 ; il en est de même pour Édouard Detaille avec sa toile Salut aux blessés au Salon de 1877.
Face à l’adversité et tout en regardant vers la ligne bleue des Vosges, la nation française s’accorde autour d’une formule : « Honneur au courage malheureux !”. Le peintre Jules Monge incarne cette devise à la perfection avec son tableau Le dernier du Bataillon qui, dans sa version originale présentée au Salon de 1894, montrait le dernier zouave survivant écrivant de son sang sur un mur “Vive le 2nd zouave” lors de la bataille de Frœschwiller, première défaite française de la guerre.
Qui est François Robichon ?
François Robichon est professeur émérite des universités, spécialiste de l’iconographie historique et militaire contemporaine, et notamment de la peinture de la guerre de 1870-1871. Il a consacré de nombreux articles à ce sujet et des monographies aux principaux peintres de cette guerre, Édouard Detaille et Alphonse de Neuville. François Robichon est également membre de l’association La Sabretache, Société d’Études d’Histoire Militaire fondée en 1893 par un groupe de passionnés d’histoire militaire, peintres, officiers et collectionneurs dont faisaient partie les peintres Meissonier et Detaille.
Tarif : 4€ par personne
Réservation conseillée au 02 37 36 13 25 ou à contact@museedelaguerre1870.fr
ÉVÉNEMENT : LOIGNY ACCUEILLE JULES MONGE
Du 21 avril au 3 novembre 2024, les visiteurs auront la possibilité d’admirer le tableau Le dernier du Bataillon (1894) du peintre français Jules Monge (1855-1934) au sein du Musée de la guerre 1870 à Loigny-la-Bataille. Exceptionnellement prêté pour la saison 2024 par son propriétaire, Edson De Azevedo, qui l’a récemment acquis, le tableau sera dévoilé à l’occasion de la conférence “La guerre en couleurs – Peindre la défaite” de François Robichon le 21 avril prochain.
Localisation :
Place du 2 Decembre 1870 28140 Loigny-la-Bataille